Le coussin berlinois, conçu pour ralentir la circulation dans les zones urbaines, suscite parfois la controverse. Ce dispositif de ralentissement, semblable à un ralentisseur mais plus plat et couvrant une plus grande surface de la chaussée, présente des avantages indéniables pour la sécurité des piétons. Des questions de sécurité se posent concernant son impact sur certains véhicules, notamment les deux-roues, les voitures basses et les services d’urgence. Plusieurs villes ont décidé de revoir leur utilisation ou de les interdire en raison de risques accidentels et de plaintes d’automobilistes et de motocyclistes. Cette décision reflète une prise de conscience des limites et des dangers potentiels associés à leur mise en place.
Les impacts sécuritaires et réglementaires du coussin berlinois
Les dangers du coussin berlinois résident principalement dans leur conception qui, bien que visant à réduire la vitesse des véhicules pour une meilleure sécurité routière, peut s’avérer problématique pour certaines catégories d’usagers. L’accident de Christophe, victime d’une chute en moto due à un ralentisseur, illustre la gravité des conséquences que peuvent avoir ces installations sur les deux-roues. Les associations d’automobilistes, se faisant l’écho de telles préoccupations, ont déposé plainte contre l’utilisation des ralentisseurs, pointant du doigt leur non-conformité avec les réglementations en vigueur. La justice, sensible aux ralentisseurs illégaux, a ouvert une information judiciaire pour mise en danger de la vie d’autrui, une démarche qui souligne la sévérité avec laquelle les autorités abordent désormais les questions d’aménagement urbain. De fait, cette action judiciaire, qui va durer plusieurs mois, pourrait bien révéler les raisons de l’interdiction du coussin berlinois dans certaines municipalités. Le ministre des Transports avait déjà, en 2009, indiqué que le matériau de ces dispositifs n’était pas autorisé, une déclaration qui, avec le temps, trouve un écho croissant dans les préoccupations des citoyens et des collectivités. L’implantation des ralentisseurs et leur marquage au sol doivent répondre à des normes strictes pour garantir la sécurité de tous les usagers de la route. En France, plus de 150.000 ralentisseurs ont été installés ces 20 dernières années, et leur conformité est aujourd’hui scrutée avec une attention redoublée, le CEREMA ayant pour rôle de veiller au respect des critères de sécurité et d’efficacité. Les décisions prises à l’issue de cette période d’examen judiciaire pourraient redéfinir les pratiques d’aménagement urbain et la manière dont nous concevons la cohabitation sur nos routes.
Les alternatives sécurisées au coussin berlinois
Face à la controverse soulevée par l’utilisation des coussins berlinois, des alternatives sécurisées sont explorées pour préserver la sécurité des usagers tout en évitant les effets néfastes de ces dispositifs. Thierry Modolo, président de l’association ‘Pour une mobilité sereine et durable’, critique la qualité des ralentisseurs actuels, mettant en avant leur usure rapide et leur dangerosité. Dans cette optique, Benoît Hiron, chef du groupe sécurité des usages et déplacements au CEREMA, suggère une évolution des ralentisseurs, notamment en améliorant leur matériau pour s’adapter aux véhicules actuels et éviter des accidents similaires à celui de Christophe. La commune de La Valette-du-Var, sous l’égide de son maire Thierry Albertini, a pris la décision de retirer les ralentisseurs traditionnels pour des raisons de sécurité et de budget. Cette initiative marque une prise de conscience des risques inhérents à ces dispositifs et ouvre la voie à la recherche de solutions plus adaptées à la circulation moderne. C’est dans ce contexte que le fabricant Sino Concept propose des ralentisseurs conformes aux normes du CEREMA, offrant une qualité premium sans l’odeur de caoutchouc toxique, un avantage non négligeable pour l’environnement et la santé publique. Le guide des coussins et plateaux publié par le CEREMA est une référence dans le domaine et présente divers types de ralentisseurs pouvant remplacer le coussin berlinois. Ces recommandations incluent des dispositifs à la fois efficaces pour ralentir les véhicules et moins contraignants pour les deux-roues. L’exemple de Lyon, où de tels dispositifs ont été mis en place avec succès, montre qu’il est possible de concilier sécurité et respect de l’intégrité physique des usagers, un défi majeur pour les décideurs et aménageurs urbains.